Infirmiers scolaires : des collaborations indispensables

La promotion de la santé en milieu scolaire contribue à la réussite des élèves. L'infirmier a donc un rôle fondamental mais encore faut il pouvoir travailler en collaboration avec l'ensemble de la communauté éducative.

role des infirmiers au sein de la communauté éducativeLa promotion de la santé en milieu scolaire représente un important levier pour réduire les inégalités et améliorer le bien être des élèves. Elle contribue ainsi à leur réussite. L’infirmier·e a donc un rôle fondamental au sein de l’ensemble de la communauté éducative mais, hélas, ce travail collaboratif est trop rare.

Un constat alarmant…

L’infirmier·e scolaire souffre souvent d’isolement professionnel et la constitution d’un véritable pôle santé social auquel aspire chaque collègue (infirmier·e, ASS, médecin, AESH) est loin d’être une réalité.

Il est utile de rappeler que certains établissements ne disposent même pas d’infirmier·e.

Le manque criant de médecins et le nombre important d’élèves dans certains établissements empêchent également les infirmier·es de disposer de suffisamment de temps pour accomplir l’ensemble de leurs nombreuses missions.

Outre la mise en place du parcours éducatif de santé, auquel l’infirmier·e participe au même titre que les autres membres de la communauté éducative, sa tâche est, évidemment, d’organiser les urgences et les soins.

Mais l’infirmier·e doit également pouvoir déceler le mal être ou les difficultés familiales au travers de symptômes a priori anodins (maux de ventre, maux de tête etc …).

Ses missions auprès des élèves sont également éducatives et il (elle) participe ainsi aux actions d’éducation à la santé en matière de :

  • prévention du harcèlement scolaire,
  • hygiène de vie,
  • contraception,
  • prévention des infections sexuellement transmissibles,
  • prévention des risques liés aux conduites addictives ou aux jeux dangereux…

En dépit de ces enjeux, l’infirmier·e scolaire est souvent confronté·e  à la difficulté de faire (re)connaitre ses missions et sa position ; tout en respectant le secret professionnel et l’obligation de confidentialité afin d’établir un contact confiant avec les élèves.

Autre réalité consommatrice de temps : les demandes multiples émises par le chef d’établissement supérieur hiérarchique des infirmier·es.

 

Les revendications du Sgen-CFDT :

Malgré des conditions de travail souvent difficiles l’infirmier·e contribue au bien être des élèves et participe ainsi à l’amélioration du climat scolaire. Il faut donc :

 

Mieux reconnaître la place des infirmier·es dans la communauté éducative

Parce qu’ils sont membres à part entière de la communauté éducative, le Sgen-CFDT revendique l’intégration des infirmier·es dans les projets communs et dans l’élaboration du projet d’établissement.

 

Assurer un niveau de recrutement suffisant pour créer des pôles santé social

La pénurie de médecins rend la collaboration avec le personnel infirmier difficile voire impossible.

Le Sgen-CFDT milite donc pour obtenir le recrutement de médecins en nombre suffisant tout comme l’augmentation du nombre d’infirmier·e  et la création d’un pôle santé social permettant la complémentarité des actions de chacun.

Le personnel infirmier ne peut se substituer aux médecins scolaires ou être « la petite main »…

Pour exemple, la visite médicale des grandes sections de maternelles doit être assurée par les médecins, ce qui n’exclut pas l’intervention des infirmier·es dans le cadre de leur champ d’expertise en complémentarité

Le personnel infirmier ne peut se substituer aux médecins scolaires ou être « la petite main » comme  le disent malheureusement certaines organisations syndicales très corporatistes.

Le Sgen-CFDT dénonce cette incitation à l’absence de collaboration entre médecin et infirmier·e qui va à l’encontre du bon suivi des élèves et, ne va pas dans le sens de l’autonomie des infirmier·es définie par le code de déontologie de 2016 ni de la reconnaissance leur expertise par le passage en catégorie A en 2012.

 

Mieux reconnaître les fonctions des infirmier·es

Le Sgen-CFDT dénonce le manque de reconnaissance des fonctions des infirmier·es et demande l’obtention de la NBI handicap de 20 points qui leur avait été annoncée.

 

Pour aller plus loin :