Enquête du Sgen-CFDT : des personnels administratifs à bout

Avec des réponses issues de personnels de tous les services de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, l’enquête du Sgen-CFDT révèle un sentiment général de mal être au travail.

stress continu

Les collègues de catégorie C et B font le constat d’un stress continu, d’une surcharge constante de travail, d’un manque de reconnaissance et de considération de la part de leur hiérarchie et d’une carence de communication. Les catégories A déplorent une pression excessive, voire un harcèlement hiérarchique, l’absence de sens dans les décisions, les difficultés relationnelles avec les collègues lors des modifications de service et le manque de moyens.

Les conséquences sont unanimement partagées : sentiment d’isolement, angoisse par rapport à l’avenir, fragilité psychologique, « craquage » et burn out. Et l’annonce de la suppression de 400 postes supplémentaires pour la rentrée 2019, tout comme la fusion des académies, dont les premiers contours sont élaborés en toute confidentialité dans les rectorats, inquiètent les personnels.

rétablir un dialogue social constructif et serein

Lors de sa dernière rencontre avec la secrétaire générale du ministère de l’Éducation nationale, le Sgen-CFDT a souligné la nécessité de rassurer les personnels administratifs sur les réformes en cours et de rétablir un dialogue social constructif et serein. Les collègues doivent être entendus, et il est à présent urgent de rechercher des axes d’amélioration de leurs conditions de travail.

quelques résultats

94 % des répondants ont jugé leurs relations avec les usagers bonnes ou plutôt bonnes.

Les chiffres (91 %) sont presque aussi encourageants pour les relations avec les collègues.

Les relations sont déjà un peu plus tendues avec les responsables directs ou, plus généralement, avec la hiérarchie, puisque les répondants sont respectivement 20 % et 23 % à les trouver difficiles, voire très difficiles. Une situation que ne doivent pas arranger les ordres et indications contradictoires (seuls 18 % des agents disent ne jamais en recevoir) et la pression (ils ne sont que 10 % à ne jamais la subir). D’ailleurs, 70 % des personnes interrogées ont déjà « craqué » à cause du travail…